Toutes les informations pour le ramonage d'un poêle à bois.

Le ramonage de votre poêle à bois, un entretien qui rapporte !

Chauffage

03 décembre 2022

Par Gaël Lipon

Ramonage d’un poêle à bois : comment faire ?

Le ramonage de votre poêle à bois, un entretien qui rapporte !

1. Poêle à bois : l'importance de l'entretien régulier

2. Est-ce que le ramonage de cheminée est obligatoire ?

3. Comment se passe un ramonage ?

4. Autres conseils d'entretien de votre poêle à bois

5. Ce qu'il faut retenir

Tout comme les cheminées à foyer fermé, les poêles à bois séduisent de nos jours de nombreux consommateurs. Et cela n'a rien d'étonnant, car ce type d'appareils de chauffage est indéniablement écologique, pratique et économique. En plus, qui n'aime pas savourer le spectacle des flammes, tout en profitant de leur douce chaleur enveloppante pendant de longues soirées d'hiver ? Mais pour que vous puissiez vous détendre tranquillement au coin du feu, les poêles à bois demandent un minimum d'entretien. Et cela inclut, bien évidemment, un ramonage régulier du conduit des fumées de votre poêle. Pourquoi le ramonage est-il si important ? Quand et comment l'effectuer ? Dans cet article, nous répondrons à toutes les questions que vous pourriez vous poser.

Poêle à bois : l'importance de l'entretien régulier

Pour un fonctionnement optimal, chaque appareil de chauffage doit faire l'objet d'un entretien rigoureux. Cela concerne les chaudières gaz ou fioul, les pompes à chaleur et, bien évidemment, les appareils de chauffage au bois, qu'ils soient alimentés par des bûches, des granulés ou des plaquettes de bois déchiqueté.

Mais le chauffage au bois demande une attention particulière, car les cendres, les fumées et les poussières générées par sa combustion peuvent rapidement faire baisser le rendement de votre appareil. L'entretien permet d'améliorer son efficacité, d'éviter la surconsommation du combustible et de réaliser des économies d'énergie.

Et ce n'est pas tout. Si le chauffage au bois est réputé écologique, il a tout de même un coût environnemental parce qu'il est responsable de l'émission des particules fines. L'entretien régulier permet de réduire cette pollution d'air intérieur et extérieur.

Enfin, l'entretien des poêles à bois est essentiel pour votre sécurité. Il permet d'éviter le risque d'intoxication au monoxyde de carbone et aussi le risque d'incendie, tous les deux dus à l'encrassement du conduit de cheminée.

Ramoneur en service pour nettoyer le conduit de cheminée.

Est-ce que le ramonage de cheminée est obligatoire ?

Que dit la loi ?

Le conduit de fumée ou conduit de cheminée est un élément essentiel de votre poêle à bois, car c'est lui qui assure l'évacuation des produits de combustion et garantit ainsi la performance de votre appareil, tout en assurant votre sécurité. Mais en période de chauffe, la suie et le goudron (le bistre) se déposent sur ses parois. L'accumulation de ces résidus empêche d'avoir un bon tirage et peut même boucher le conduit, provoquer des feux de cheminée et des rejets d'émanations toxiques au sein de votre domicile.

C'est pourquoi le ramonage, c'est-à-dire le nettoyage des parois intérieures du conduit de fumée, est non seulement recommandé, mais tout simplement obligatoire. Et une fois que cette opération est effectuée, votre ramoneur doit vous délivrer un document officiel, appelé certificat de ramonage.

Comme le ramonage est une obligation légale, ceux qui ne s'y plient pas encourent une amende pouvant aller jusqu'à 450 euros. En cas de sinistre, votre certificat de ramonage peut également vous être demandé par votre assurance. Car si l'expert constate un défaut d'entretien, seul ce document prouvera que vous avez bien respecté les lois.

Quand faut-il ramoner la cheminée d'un poêle à bois ?

Le code général des collectivités territoriales exige le ramonage mécanique des conduits de fumée au moins une fois par an, mais les règles peuvent varier d'une commune à l'autre. Souvent, la réglementation locale prescrit un ramonage des poêles à bois deux fois par an, dont une fois en période de chauffe. Pour être sûr que vous respectez bien les règles de votre ville et de votre département, nous vous recommandons de vous rapprocher de votre mairie ou de votre préfecture.

Propriétaire ou locataire : qui doit prendre en charge les frais du ramonage ?

Dans le cas d'une installation d’un chauffage collectif, c'est le syndic de la copropriété qui est responsable de l'entretien des conduits. Et s'il s'agit d'une installation individuelle, les conduits sont à la charge de l'occupant, qu'il soit propriétaire ou locataire. Le propriétaire bailleur a d'ailleurs le droit de vérifier si le ramonage a bien été effectué et de demander au locataire son certificat de ramonage. Dans certains cas toutefois, le ramonage est inclus dans le bail en tant que charge locative. Cela veut dire que c'est le propriétaire bailleur qui engage une entreprise de ramonage et c'est le locataire qui en paie les frais.

Ramonage en tant que particulier ou par un professionnel ?

Comment se passe un ramonage ?

Les techniques de ramonage

Il existe deux techniques de ramonage : par le haut et par le bas. Dans les deux cas, le ramoneur utilise un outil spécial. C'est une brosse métallique ou en nylon, appelée brosse hérisson. Le ramonage par le haut s'effectue en partant du haut du conduit, c'est-à-dire depuis le toit. Il est le plus efficace, mais aussi le plus dangereux et demande d'être bien équipé (cordes, casque, harnais de sécurité). Le ramonage par le bas se fait directement au niveau du foyer et a l'avantage d'être plus facile à réaliser et plus rapide. Mais en règle générale, on utilise cette technique que si intervenir par le haut paraît trop compliqué voire impossible, car son efficacité est moindre et elle est nettement plus salissante. Si vous faites un ramonage par le bas, n'hésitez pas à bien protéger vos murs et vos meubles.

Lors d'un ramonage annuel complet, le professionnel ne se contente pas d'éliminer du conduit des déchets et des résidus de combustion. Il nettoie également le déflecteur et les canaux de circulation de fumée, vérifie le fonctionnement du poêle et la qualité du tirage.

Toute l'opération dure en moyenne une demi-heure et vous coûtera entre 50 et 100 euros, en fonction de l'état de vos conduits.

Peut-on ramoner son conduit sans faire appel à un ramoneur professionnel ?

Dans les magasins de bricolage, il est possible de trouver des bûches de ramonage. Elles sont composées de sciures de bois, mais contiennent aussi des produits chimiques censés faire partir les dépôts de suie et de goudron. Il suffit d'en mettre une dans votre poêle et de la faire brûler. On parle donc ici de ramonage chimique, bien différent du ramonage mécanique ou manuel, réalisé avec une brosse hérisson. Si le ramonage chimique peut en effet faciliter le ramonage mécanique, il ne peut pas le remplacer. Et le certificat de ramonage vendu avec ces bûches ne sera pas pris en compte, ni par les autorités, ni par votre assureur.

Vous ne pourrez pas non plus obtenir un certificat de ramonage valide si vous nettoyez manuellement vous-même votre conduit ou si vous confiez ce travail à un ramoneur sans qualification professionnelle et sans agrément. Nous vous conseillons donc de vous adresser à un artisan de confiance et certifié Qualibat (label de qualification et de certification des entreprises du bâtiment).

Autres conseils d'entretien de votre poêle à bois

Si l'entretien annuel de votre poêle doit être confié à un professionnel, cela ne veut pas dire que vous ne devez pas assurer son entretien au quotidien. Bien au contraire ! Voici quelques conseils simples pour améliorer l'efficacité de votre appareil de chauffage au bois et prolonger sa durée de vie.

Nettoyez la surface extérieure de votre poêle et la vitre pour qu'elle ne soit pas noircie par la suie. Pour la vitre, vous pouvez utiliser une éponge spéciale ou tout simplement du papier journal.

Enlevez régulièrement les cendres pour qu'ils n'empêchent pas l'air d'accéder au feu et de l'alimenter. Pour le décendrage, utilisez un aspirateur à cendres ou un tisonnier et une balayette.

Enfin, pour que votre poêle à bois fonctionne bien, vous devez savoir bien l'utiliser. Premièrement, évitez les petits feux qui couvent, sans flammes, car ils produisent beaucoup de fumées et provoquent la formation du bistre. Rien de mieux qu'une belle flambée intense ! Deuxièmement, faites attention en choisissant votre combustible. Évitez de brûler des déchets, du bois peint ou traité, du contreplaqué, car leur combustion libère des produits toxiques. Utilisez du bois bien sec, qui brûle bien et génère moins de suie. Préférez les bois de feuillus au bois résineux, issus des conifères. Ces derniers ont une efficacité énergétique moindre, brûlent mal et encrassent les conduits à cause de la résine qu'ils contiennent.

Si vous suivez ces conseils, vous pourrez améliorer les performances de la chauffe, mais aussi grandement faciliter le travail de votre ramoneur et peut-être profiter d'un meilleur tarif.

Le ramonage du poêle à bois, petit résumé

Ce qu'il faut retenir

Le ramonage est une obligation légale, mais il permet aussi de garantir votre sécurité et d'optimiser les performances de votre appareil pour réaliser des économies d'énergie.
Seul un ramoneur professionnel et certifié peut vous délivrer un certificat de ramonage qui vous permettra de vous faire indemniser en cas de sinistre.
Le ramonage au moins une fois par an est indispensable, mais pour profiter de son installation de chauffage le plus longtemps possible, il est aussi important de l'entretenir au quotidien et d'utiliser le bon combustible.

À l'époque où les prix des énergies fossiles explosent, où les préoccupations écologiques et environnementales deviennent de plus en plus fortes, le chauffage au bois se présente comme une alternative intéressante financièrement et climatiquement neutre. Il faut juste ne pas oublier que ce type de chauffage produit une importante quantité de cendres et d'autres résidus qui peuvent rapidement amoindrir son efficacité. Il est donc impératif d'entretenir régulièrement votre installation, qu'il s'agisse d'un chauffage d'appoint ou du chauffage principal.