Chauffage au bois : comment ces appareils fonctionnent-ils ?
Avant d’aborder le cœur de notre problématique, il est essentiel de rappeler comment fonctionne le chauffage au bois.
Derrière cette désignation générale, on retrouve plusieurs types d’installations, tels que le poêle à bois, les intemporelles cheminées, les chaudières à bois (dont la chaudière biomasse) ou encore les foyers à granulés.
Autant de déclinaisons qui reposent sur le même principe : la précieuse chaleur est générée par la combustion du bois. Autrement dit, ce matériau naturel est « brûlé » au sein de l’appareil/de l’infrastructure.
Les calories produites à ce moment-là sont libérées, évacuées dans les pièces ciblées en toute sécurité. L’objectif principal ? Faire augmenter la température de l’air ambiant, bien entendu.
Selon la sophistication et la complexité du système, le chauffage se veut plus ou moins direct. Par exemple…
- La cheminée repose sur le principe du rayonnement : la réaction chimique se produit sous nos yeux, et l’on profite sans intermédiaire du confort thermique.
- La chaudière à bois, en revanche, fait de l’eau un vecteur de chaleur. Grâce à un jeu de conduits, la distribution est plus large (notamment jusqu’aux radiateurs des différentes pièces ; le concept du plancher chauffant rencontre aussi un grand succès).
Le chauffage au bois : de nombreux avantages
Grâce au phénomène que nous venons de décrire, on chasse les désagréments du froid ; le corps profite des conditions thermiques propices à notre bien-être.
Selon les scientifiques à l’origine de ce travail de recherche notamment, la température idéale d’une pièce devrait osciller entre 20°C et 25°C. Cette marge de quelques degrés correspond à quelques critères comme le genre, l’âge, l’habitude/la sensibilité…
Toujours est-il qu’un système de chauffage au bois fonctionnel apporte le confort thermique désiré, auquel il ajoute ses avantages spécifiques.
Bien que sa nature profondément « verte » soit contestée par certains chercheurs, l’article du National Observer canadien en faisait une « question brûlante », sa performance énergétique reste largement supérieure à celle d’une chaudière à gaz. Autrement dit, on observe un bon ratio entre l’énergie consommée et l’énergie produite.
Une solution économique et esthétique
La question financière entre également en ligne de compte : une pompe à chaleur représente un investissement bien plus conséquent qu’un poêle à pellet. Selon la surface à couvrir, il pourrait être préféré.
Citons finalement l’aspect esthétique, ou pour ainsi dire… poétique ! Si vous êtes sensible à l’ambiance d’un environnement, l’élégance d’une cheminée vous convaincra davantage que la silhouette industrielle d’une chaudière bois.
Face à tous ces atouts, le tableau semble idyllique. Néanmoins, il y a un aspect du fonctionnement que nous n’avons pas abordé jusqu’ici. Et c’est précisément celui qui peut compromettre (si l’on ne fait rien) la qualité de l’air ambiant.
Quels sont les dangers d’une évacuation insuffisante des polluants lors d’un chauffage au bois ?
Lors de la combustion que nous avons décrite ci-dessus, les calories s’échappent, donc. Elles s’acheminent directement ou indirectement vers l’air de la pièce à chauffer.
Mais elles ne sont pas les seules. Des fumées se dégagent au même moment. Elles contiennent de nombreuses substances nocives et polluantes.
On pense notamment au monoxyde de carbone (CO), au dioxyde d’Azote (NO2) mais aussi aux particules fines.
Gaz toxiques et particules fines, une menace sanitaire en cas de trop forte concentration
Les deux premiers correspondent à des gaz toxiques, dont la dangerosité a été scientifiquement déterminée.
Les particules fines, quant à elles, peuvent être considérées comme un ensemble de petits composés chimiques polluants qui se créent lors de phénomènes de combustion. Elles produisent aussi des effets délétères sur le corps humain : problèmes respiratoires, complications cardiovasculaires…
Plus la concentration de ces polluants dans l’air est importante… plus les conséquences peuvent être lourdes sur la santé. C’est pourquoi tout système de chauffage au bois se dote d’un conduit d’évacuation. Il est crucial, indispensable à l’évacuation des fumées.
Ce n’est pas tout. Une intervention humaine régulière permet de garantir une combustion, et par là-même une évacuation optimale.
Nous allons justement vous présenter des moyens fiables pour réduire l’impact des émissions de fumée autant que possible. Autrement dit, l’objectif consiste à atteindre une concentration acceptable, dans les limites définies par l’OMS.
Voyons donc comment gérer efficacement et de manière sécuritaire un système de chauffage au bois.
Chauffage au bois : ces choix judicieux permettant d’éviter les émissions nocives
S’il est impossible d’empêcher les émissions, certains bons réflexes amoindrissent considérablement et durablement leur nocivité.
Vous envisagez l’acquisition d’un appareil utilisant des combustibles de bois ? Dans ce cas, nous vous invitons à observer les précautions suivantes :
Privilégiez les types de bois scientifiquement plus adéquats
Selon l’essence utilisée, la rapidité de la combustion du bois et l’efficacité de la consumation varient considérablement. Scientifiquement, et cela est dû à leurs propriétés biologiques, les bois tendres étant moins recommandés pour le chauffage que les bois durs.
Triez correctement le bois pour éviter les combustibles humides
Dans la précipitation, vous pourriez alimenter indifféremment la réserve du système de chauffage, sans prendre en compte l’humidité du bois.
Là aussi, il convient d’opérer un choix précis.
Seul le bois sec permet d’apprécier une combustion complète, et donc une bonne performance énergétique. Ne contenant plus d’eau, il brûle (presque) entièrement… là où le bois humide ne se consume qu’en partie.
Certes, la différence ne se fera pas ressentir d’une minute à l’autre. Sur le moyen et long terme, en revanche, s’en tenir à l’utilisation de bois sec marque une vraie différence, sur le plan sanitaire et écologique.
Tournez-vous vers un professionnel pour faire installer le système de chauffage au bois
Un excellent combustible et un dispositif de qualité forment un duo rassurant et durable. Il est indispensable de bien choisir le bois… et de faire appel à des professionnels pour installer le système de chauffage.
En optant pour l’un de nos produits, vous êtes certain(e) qu’un artisan expert assurera sa mise en place. Il saura soigner chaque détail, de la taille des conduits à la définition de l’emplacement.
Parmi les facteurs essentiels qu’il prendra en compte, il y a le soin apporté à la ventilation. En effet, une ventilation insuffisante peut compromettre la qualité de l’évacuation. Il faut s’assurer, dès le départ, que le tirage (mouvement d’air permettant l’expulsion des fumées) soit optimal.
Cette phase préliminaire, celle de l’installation, joue donc un rôle essentiel. Cependant, elle ne suffit pas à optimiser la combustion et à minimiser l’impact des fumées dégagées sur la qualité de l’air.
Afin d’atteindre vos objectifs sanitaires et environnementaux, vous devrez rester vigilant(e) durant l’utilisation du dispositif.
Améliorer la qualité de l’air lors de l’utilisation d’un système de chauffage au bois : des solutions pratiques
S’il fallait retenir un mot central, incontournable, décisif… ce serait le suivant : entretien.
C’est vraiment la clé lorsqu’on souhaite minimiser l’impact d’un système de chauffage, plus exactement de ses émissions, sur la qualité de l’air ambiant.
Distinguons trois approches principales et complémentaires.
Le nettoyage, après chaque usage, de l’appareil de chauffage
Vous avez passé un moment agréable près du poêle à pellets ? Afin d’assurer son bon fonctionnement (et votre sécurité) sur le moyen/long terme, pensez à le nettoyer.
Attendez qu’il ait totalement refroidi, puis munissez-vous d’un accessoire, idéalement une pelle à cendre, pour retirer les résidus laissés par la combustion. Généralement, on préconise l’emploi d’un seau en métal pour maximiser la sûreté.
Observez une certaine délicatesse tout au long du processus : il arrive que des « cendres volantes » s’échappent et se déposent en d’autres points de la pièce.
S’il ne reste plus de cendres, il est temps de récurer la suie qui salit naturellement le foyer lors d’une combustion. Il existe des brosses particulièrement prévues à cet effet. Nous vous conseillons vivement de les utiliser, sans quoi vous pourriez abîmer le revêtement intérieur.
Certaines taches vous résistent ? Là encore, il existe des solutions spécifiques. Des produits de nettoyage étudiés pour assainir facilement une cheminée ou autre dispositif analogue.
Un entretien régulier, plus approfondi, du dispositif et de ses conduits
Ici, on passe à l’étape supérieure. Plus exactement, c’est un ramoneur qui doit prendre le relai, selon une fréquence indicative de deux fois par année. Grâce à son expertise, il va conjuguer nettoyage en profondeur et maintenance.
Contrairement aux usagers non-initiés, il n’hésitera pas à démonter certains conduits le temps d’opérer. Il va aussi examiner les dispositifs de sécurité ; par exemple ceux qui servent à détecter la concentration de monoxyde de carbone dans l’air.
Quoi qu’il en soit, le moindre dépôt est traqué ; notamment dans des zones difficilement accessibles lors d’un nettoyage « ménager ». Des grilles aux trappes, rien n’échappe à sa vigilance.
Un entretien régulier des systèmes de ventilation
Nous aurions pu l’associer au deuxième point, mais tenions à le mettre en valeur : les systèmes de ventilation font également partie des « cibles » du ramoneur.
C’est là que l’essentiel se joue. Réduire l’impact des émissions nocives sur la qualité de l’air revient forcément à garantir sa bonne circulation. Un expert met tout en œuvre pour que les ventilateurs, les souffleries et autres composants puissent œuvrer parfaitement.
Chauffage au bois : quelles alternatives ?
Si toutes ces étapes d’entretien, assurées ou déléguées, vous paraissent trop contraignantes… Il existe évidemment des alternatives.
La pompe à chaleur est l’une d’elle. Captant les calories naturellement présentes dans l’air (ou dans la terre, selon le principe de la PAC géothermique), elle fait partie des systèmes de chauffage très prisés en cette décennie 2020. Comme on l’expliquait plus tôt, cela dit, elle requiert un investissement plus conséquent.
Lui aussi onéreux, et de manière plus significative encore, le chauffage solaire (par le biais des panneaux solaires thermiques) rencontre un succès grandissant. C’est le fleuron de la performance énergétique.
Il est à noter que dans certains cas, les usagères et usagers peuvent choisir de combiner plusieurs systèmes de chauffage. Une cheminée concourt alors à l’ambiance chaleureuse des lieux, tandis que la chaudière biomasse (notamment alimentée par des résidus de bois) prend en charge le maintien d’une température agréable partout dans la maison. Elle sert aussi à produire de l’eau chaude sanitaire.
Chauffage au bois : un choix écologique, agréable… à condition d’observer une utilisation responsable !
Nous avons principalement insisté sur les effets nocifs pour la santé humaine en cas d’utilisation inadéquate d’un système de chauffage au bois. Nous aurions également pu approfondir la question environnementale : un filtrage défaillant a des conséquences (parfois considérables) sur la pollution atmosphérique environnante.
En somme, on ne peut pas nier l’impact des émissions de fumées sur la qualité de l’air. C’est une évidence, largement attestée sur le plan scientifique. Un marchand promettant un poêle à pellets totalement « propre », par exemple… manque forcément d’honnêteté !
Plutôt que d’ignorer la problématique, il faut agir de manière responsable. Dès lors, chez Espace Aubade, nous veillons à ne retenir que du matériel de qualité. Nous désignons, en outre, des artisans de confiance, qui savent maximiser l’efficacité et la durabilité des installations.
De votre côté, et afin de maintenir une bonne qualité de l’air intérieur et extérieur, pensez à prendre des mesures concrètes et régulières. En vous servant d’un bois adapté, en combinant un nettoyage fréquent et les passages biannuels d’un ramoneur, vous tirerez le meilleur de votre chauffage à bois, tout simplement.